Au dessus de la table est ouvert le fenestron

Mon petit déjeuner s’étale gourmand sans façon

Le café fume et j’entends babiller les oisillons

À l’aise la lune me sourit et se prélasse à l’horizon

Le faîte de mon olivier arrive à l’étage premier

Juste à ma hauteur pour que je puisse l’admirer

Et oui je le trouve beau avec toutes ses ramées

Alors bellâtre reçoit tous les oiseaux de la vallée

Ainsi je peux dire que mon arbre est chantant

Avec ses hôtes ils me font aubade gentiment

Il faut dire que ce petit matin est bien charmant

L’air est si doux et notre hiver plus que clément

Oui en ce dimanche de février dieu qu’il fait bon

Le ciel encore étoilé ne mettra pas son blouson

La sainte-baume rieuse en détache son capuchon

Et Taoumé le frileux n’enfilera pas son veston

Alors je tartine sereine mes craquantes biscottes

Au son bien mélodieux d’une petite linotte

Accompagnée d’un concerto aux jolies notes

Fredonné par le coq et d’autres compatriotes

C’est ainsi que je termine mon petit repas matinal

Je dois le dire avec un temps peu banal

C’est agréable même si ce n’est pas normal

De se régaler la fenêtre ouverte sur ce décor idéal

Gabrielle