Ce matin devant ma grande tasse de café

Je cherchais désespérément un sujet

C’est alors que les biscottes rondes et dorées

Me demandent gentiment de les poétiser

Tout en se dandinant dans leur corbeille

Elles me disent qu’au palais elles font merveille

Toutes craquantes elles sont toujours là au réveil

Alors que le reste du temps elles badent corneille

C’est alors que la confiture de fraises avec hardiesse

Assez revancharde à l’oreille me confesse

Qu’elles ne sont que ses petites hôtesses

Car sans elle leur gout ne ferait pas prouesse

C’était sans compter sur le beurre allégé

Qui dans son berceau bien installé

M’explique que lui aussi est impliqué

Et que chacun avait un grand rôle à jouer

Sur la table quelques autres tout penauds

Se trouvent le jus d’orange et les pruneaux

Qui me conseillent malgré tout d’être réglo

Et de conter leurs qualités avec quelques mots

Cependant à ma très grande surprise

Le pollen si timide à la mine un peu grise

Se met à tempêter en faisant une crise

M’ordonnant d’écrire que sa saveur est exquise

Ainsi je finis posément mon petit déjeuner

Et à tout ce petit monde je promets

Qu’enfin personne ne sera oublié

Et que mon poème sûrement sera apprécié

Gabrielle