En raison du grand froid qui sévit dehors

Ma poésie plus que transie à peine dort

Car hélas se convulsionne tout son corps

Alors elle doit être vêtue en mots confort

Mais oui est hivernale la température

Qui au fil des heures baisse sans mesure

Et ma poésie frissonnante me murmure

De la recouvrir d’une chaude littérature

C’est que ma poésie à la drôle de pâleur

Du gel et du vent impétueux en a horreur

Elle me prie d’appliquer des vers douceur

Afin de reprendre ses naturelles couleurs

Pendant que le mistral fait des tourbillons

J’habille ma poésie de couplets en coton

Qui lui apportent aise et aussi protection

Afin qu’elle affronte ainsi la sévère saison

Ma poésie contre le frimas en est parée enfin 

Est redevenu plus que lumineux son teint

Elle m’avoue être mieux avec mes quatrains

Malgré les assauts de Dieu Éole le faquin

Vu que le temps est à la froidure dehors

Ma feuille maintenant réchauffée ne dort

Car elle est dans la douceur de mots confort

Et n’aspire qu’à vous montrer son joli corps

Qui n’est plus celui tout tremblant d’alors

Gabrielle