Je suis malade je suis fébrile

Et du mauvais coton je file

Mes jambes plutôt flagada

Adieu madison et tcha tcha

Je traficote dans la maison

Mais mon esprit ronchon

Me voilà entre deux eaux

Sans force mais pas cahot

Alors au lieu de gamberger

Sur ma précaire petite santé

Je me mets à mon ordinateur

Car mes doigts eux ont ardeur

Ma tête occupée à poétiser

Pas le temps de regretter

Les pas cadencés quotidiens

Sur les charmants chemins

Elle ne verra pas cependant

Les pins verts si accueillants

Ni la Sainte-Baume éclairée

Par quelques doucereux rais

Mais après une petite sieste

Mes mains toujours alertes

Pas question de ne rien faire

Faut enfin qu’elles s’affèrent

Elles peindront les esquisses

De couleurs qui languissent

Encore un peu de couture

Et journée sera en clôture

Ainsi demain ça ira mieux

Pour faire ce que je veux

Car petite grippe ne sait pas

Que mon vaccin lui combat

Gabrielle